Le Paysan Urbain propose sur ce site une serre de 660 m² destinée à la production de micro-pousses, des bâtiments en bois, des espaces de culture comestibles, une zone refuge pour la biodiversité, un jardin pédagogique, un poulailler et un composteur de quartier… Tous ces aménagements permettent de faire de la Ferme de Charonne un lieu de vie ouvert à toutes et tous qui proposent de nombreuses activités en lien avec l'agriculture urbaine.
A
l'occasion des
10 ans des Parisculteurs, nous avons donné la parole à Gérard Munier, directeur général de Paysan Urbain, lauréat Parisculteurs, pour qu'il nous partage son expérience.
Depuis quand êtes-vous agriculteur urbain ? Qu'est-ce qui vous a donné
envie de vous lancer dans cette activité ?
J'ai démarré le projet en 2016 à Romainville. Fils d'agriculteur, mais
urbain depuis l'âge de 11 ans, l'envie de me reconnecter à mon alimentation me
trottait dans la tête depuis longtemps.
Quelle est votre plus grande fierté ? (ou un succès que vous aimeriez
partager)
L’ancrage très fort dans notre quartier et l’adhésion de nombreux parisiens
à notre projet.
Avez-vous une anecdote à partager ?
À l'inauguration en 2020, un riverain m’avait dit avec mépris : «
L’agriculture urbaine, c’est un oxymore ! » Depuis, il revient régulièrement
acheter des plants et des fleurs à la boutique de la ferme.
Et un conseil à adresser à celles et ceux qui veulent démarrer dans cette
activité ?
Ne pas porter un projet seul. Idéalement, former un binôme ou trinôme
complémentaire, car les modèles d’agriculture urbaine résilients sont généralement
hybrides et évolutifs.
Comment vous projetez-vous dans dix ans ?
Je profiterai de ma retraite en venant faire du bénévolat ! Le modèle
économique sera sûrement encore plus diversifié, avec encore davantage
d’interactions avec le territoire.Pour plus d'informations sur la structure,
cliquez-ici.
Présentation du site
Ce site d’une surface exploitable de 6 190 m² au cœur du 20e arrondissement se situe sur la toiture du réservoir enterré d’eau non-potable de Charonne. Particulièrement visible depuis la rue Stendhal, il se présente sous la forme d’un large espace enherbé où 4 kiosques permettent l’accès à l’ouvrage sous-terrain.