Du toit à ma cuisine est un projet de potager productif en bacs ou buttes de culture de type « lasagnes ». La culture et la transformation de la production sont faites avec les élèves de SEGPA. Le projet comporte aussi des animations sur la sensibilisation au compostage, la gestion de déchet, thématique jardinage etc. Une partie de la production sera utilisée pour des ateliers de transformation, une autre est destinée aux bénévoles.
A l'occasion des
10 ans des Parisculteurs, nous avons donné la parole à Nadine Lahoud, fondatrice de Veni Verdi, lauréate Parisculteurs, pour qu'elle nous partage son expérience.
Depuis quand êtes-vous agriculteur urbain ? Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette activité ?J'ai créé Veni Verdi il y a 15 ans maintenant, ce qui m'a donné l'envie de mettre les mains dans la terre, ma passion, de transmettre la connaissance du vivant aux plus jeunes et d'inventer une agriculture des quartiers, de proximité pour tous.
Quelle est votre plus grande fierté ? (ou un succès que vous aimeriez partager)Ma plus grande fierté : quand des enfants décident de s'orienter vers les métiers du vivant, quand des salariés, des bénévoles décident de créer leur propre ferme, quand des personnes me disent qu'on les nourrit intégralement, quand des enfants me disent à quel point ils sont heureux de venir au jardin, quand des bénévoles me disent que les équipes sont pleines de bienveillance.
Avez-vous une anecdote à partager ?Plein plein plein !
Max, à l'époque en 4ème à la question d'un journaliste qui lui demande comment il voit son avenir en parlant du changement climatique : « Ben, tu vois, on explique aux gens qu'ils ont le choix entre sauver des millions de personnes ou manger du Nutella ... Alors tout le monde te dit, je vais sauver un million de personnes. Mais en vrai, on bouffe du Nutella ... »
A l’occasion d‘un chantier éducatif avec des enfants, je leur montre les pieds de tomate et un enfant me dit « Madame, moi, je m'en fous des légumes, je ne mange que des Kebabs». Je l'ai regardé avec un sourire et j'ai répondu. "Salade, tomates, oignons ?". Il a rigolé et m'a dit que du coup, il kiffe le jardin.
Ou encore quand une élève avec qui on discutait sur le fait que tout le monde dise « Moi, moi, moi je, etc. ». Elle dit tout d'un coup, et si on passait au "Moi, nous ?" Ou avec des enfants, au jardin, et que j’entends un cri : « Attention y a des hérissons » Alors je cours pour voir. Et j'entends un autre élève qui dit « Ce sont des cloportes»
Je m'arrête là.
Et un conseil à adresser à ceux qui veulent démarrer dans cette activité ?C'est la plus belle aventure de ma vie, et aujourd'hui avec le recul, malgré toutes les difficultés, les freins, etc., c'est le plus beau chemin que j'ai pu emprunter et j'invite chacun d'entre nous à choisir le chemin de son cœur.
Comment vous projetez-vous dans 10 ans ?À la retraite, j'espère et surtout, j'aimerais voir dans tous les quartiers, une ferme pour tous, pour les habitants.
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Présentation du site
Le collège Pailleron, dans le 19ème arrondissement, possède la particularité d'animer 4 classes de SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté) dont l'un des champs professionnels enseignés est l'horticulture.