13/06/2018

Les Parisculteurs pousseront-ils jusqu’en Belgique ?

Décidemment, les Parisculteurs n’en finissent plus d’inspirer… Le 22 mai dernier, une délégation belge en provenance de la province du Brabant Wallon est ainsi venue découvrir quelques uns des plus beaux sites des Parisculteurs. Retour sur une journée placée sous le signe de l’échange et de l’inspiration.
Mardi 22 mai, 9h25. Sophie Jankowski, figure de proue de la communauté Facteur Graine, s’apprête à faire découvrir la toiture du centre de courrier de la Chapelle à des visiteurs pas tout à fait comme les autres : une équipe de 5 personnalités belges, menée par Isabelle Kibassa Maliba, députée de la province du Brabant Wallon en charge de l’économie. L’occasion pour nos voisins européens de s’émerveiller des techniques agricoles élaborées par les postiers, mais surtout, de s’inspirer. Françoise Demeuse, directrice de l’Administration de l’économie et du développement territorial, explique : “Notre province dispose de vastes et nombreuses terres agricoles. Parallèlement à cela, nous voyons apparaître beaucoup de jardins partagés en ville, qui témoignent d’une volonté des citadins de cultiver leurs propres légumes. Dans un contexte de raréfaction du foncier, nous réfléchissons donc à un système d’agriculture urbaine viable, qui ne mette pas pour autant en péril le travail des producteurs déjà en activité”. Se pose alors inévitablement la question du rôle des autorités locales dans une telle opération, à laquelle Sophie Jankowski apporte un début de réponse : “Je pense que l’enjeu, pour la ville, consiste à nous apporter un cadre et des opportunités, en bref, à jouer le rôle de tremplin. À nous, les porteurs de projets, d’apporter ensuite de la créativité pour faire bouger les lignes !”

D’ailleurs, en Belgique, les lignes bouges aussi, puisque la province du Brabant Wallon a mis en place depuis 2015 un programme de formation annuelle permettant aux cultivateurs en herbe d’apprendre à tenir un potager et de devenir, in fine, “Maître jardinier”. Alors, à quand une délégation française pour découvrir le fonctionnement de ce diplôme et l’adapter à l’Hexagone ?