30/09/2017

L'Hôpital Robert Debré ouvre ses portes à l'agriculture urbaine

Parisculteurs Saison 2
Pour la deuxième saison des Parisculteurs, l’Hôpital universitaire Robert-Debré a souhaité ouvrir ses portes aux agriculteurs urbains. Explications avec Johanne Menu, directrice de la logistique et de l'hospitalité.
Qu’est-ce qui vous a décidé à participer à cette deuxième saison des Parisculteurs ?
Johanne Menu : Lorsque nous avons regardé la première saison de cet appel à projets, nous nous sommes rendus compte qu’il concordait avec notre propre projet de valorisation des terrasses et des jardins de l’hôpital.

Dans l’opération précédente, y-a-t-il un projet qui vous a convaincu de vous inscrire à l’appel à projets ?
J. M :  Nous sommes un établissement de soins, d’enseignement et de recherche qui a notamment un rôle d’innovation et de prévention. Les problématiques de développement durable sont intégrées à l’ensemble de nos réflexions et font l’objet de nombreuses actions de sensibilisation.
En voyant que les précédents projets des Parisculteurs permettaient de faire émerger des modes d’agriculture urbaine à la fois innovants, notamment les cultures dans des parkings, et ayant un impact favorable sur l’environnement et la santé de la population, il nous a semblé que les Parisculteurs étaient tout à fait en adéquation avec notre projet d’établissement et la dynamique dans laquelle nous sommes inscrits. 

Pouvez-vous nous présenter le site? Quelles surfaces comptez-vous offrir à l’agriculture urbaine ?
J.M :  L’établissement est un hôpital universitaire mère-enfant construit en 1988 sur un projet de l’architecte Pierre Riboulet, qui souhaitait qu’un maximum de surface soit éclairée par lumière naturelle et qu’il n’y ait pas de distinction entre la ville et l’hôpital. Le projet comporte donc de nombreux jardins et terrasses pour favoriser cette ouverture. Parmi nos 7 500 m2 de terrasses et jardins, celles qui seront confiées aux Parisculteurs sont situées au centre de l’établissement. Elles sont visibles depuis la plupart des services, mais également depuis la ville. Cette situation permettra également d’offrir des espaces de détente et de repos pour les professionnels et les usagers de l’établissement. 

Un hôpital est un lieu sensible : qu’attendez-vous des porteurs de projets ? Y-a-t-il des contraintes particulières à respecter lorsqu’on intervient dans le cadre d’un établissement de soins ?
J.M : Effectivement, il y a un certain nombre de contraintes à respecter, notamment en ce qui concerne l’hygiène et la limitation des allergènes. Les échanges nourris avec les équipes des Parisculteurs permettent d’éclairer ces sujets. La visite du site, prévue dans les prochains jours, permettra de sensibiliser les agriculteurs, intéressés par nos terrasses, à ces enjeux.

Comment imaginez-vous l’hôpital du futur ? Sera-t-il selon vous davantage relié à la nature ?
J.M : Pour nous, les Parisculteurs constituent la première marche vers un projet de recherche sur l’apport de l’environnement et du développement durable sur le développement des enfants. L’Hôpital universitaire Robert-Debré a la taille d’une petite ville, 3 000 professionnels et 2 000 patients y passent chaque jour. Restauration, éducation, services pratiques … le développement durable trouve sa place dans tous les champs de la vie quotidienne de l’établissement.